L'Atterrissage

La plupart des aéronefs percuterait le sol brutalement s'ils n'effectuaient une manœuvre spécifique lors de leur retour sur la planète.

Cette manœuvre consiste ( spécialement lorsqu'on n'a pas de moteur ) à stocker de l'énergie cinétique en piquant vers le sol en finale, puis à restituer délicatement cette énergie lors de l'arrondi pour idéalement atteindre la vitesse de décrochage à très faible hauteur et en tangentant la piste.

En biplace, on doit particulièrement soigner cette phase du vol en tenant compte de l'inexpérience éventuelle du passager.

L'atterrissage est plus facile en parapente, car il vole à vitesse très basse en raison de sa faible charge alaire : 200 kg pour 45 m2 ( le delta biplace: 210 kg pour 23 m2 )

De plus, il existe un effet spécifique au parapente ( que j'ai rarement vu divulguer ou enseigner ) qui facilite encore la reprise de contact d'un équipage pesant avec le sol.

La simulation sur ordinateur ( modèle dads 2D élément aérodynamique ) montre le phénomène spécifique au parapente où en combinant à l'arrondi commun à tous les aéronefs, l'effet pendulaire ( le centre de gravité est pratiquement 5 mètres sous la voile ), on peut atteindre des vitesses d'impact très faibles.

Les vues sont prises à intervalles de temps égaux, la vitesse instantanée est donc inversement proportionnelle à la distance entre 2 vues

le parapente biplace descend vers le sol à vitesse constante, puis il cabre; en raison de l'inertie, l'équipage ralentit plus tard que la voile, ce qui induit un balancement vers l'avant, un peu plus tard, le retour de balancement vers l'arrière diminue la vitesse horizontale; si le timing a été bien respecté cet instant doit coïncider avec la plus faible vitesse verticale due à la ressource.
L'équipage se pose sur le sol ( trait vert ) avec une vitesse minimale sinon sa vitesse augmente de nouveau!

Le diagramme des vitesses permet de quantifier exactement l'effet décrit

Courbe 1: vitesse horizontale ( 5 fois plus forte que la vitesse verticale pendant la finale à finesse 5 jusqu'à t= 5 s )
Courbe 2: vitesse verticale ( à t = 7 s V < 0, légère remontée, point culminant du balancement )
Courbe 3: vitesse absolue: composition des vitesses horizontale et verticale ( à t = 8,5 s atterrissage V < 1 m/s )
Ensuite, la vitesse absolue augmente de nouveau, si le niveau du sol est plus bas que prévu et l'atterrissage n'est pas déjà effectué!

retour à l'accueil