Cette année notre sortie traditionnelle de novembre nous a ramenés dans le Buëch.

Suivant une idée jaillie dans les tunnels de Saint-Pancrace, lors du retour de la Coupe Icare, la sortie était couplée avec la présentation de la nouvelle gamme de motorisation auxiliaire d'AEF sur la fantastique plate-forme d'Aspres.

Comme d'habitude, les mêmes questions se posent :

Est-ce que les indigènes sont agressifs ?



Pas du tout, une petite démonstration de force physique impose le respect aux populations indigènes, au point de nous valoir les honneurs de la presse locale, au détriment des vrais sujets d'intérêt que sont "l'identité nationale" ou "la pandémie de grippe H1N1".

Le climat rend-il fou? ?


Suivant une coutume venue d'outre-atlantique, certains se déguisent en citrouille pour conjurer les esprits.



Fait-il trop chaud en novembre ?


Lors du montage d'un Titan neuf sous la neige et le vent du nord, on ne ressent pas trop la chaleur, par contre à l'atterro de Saint-Vincent-les-Forts, Benoît a dû se dévêtir pour passer ses consignes professionnelles à ses subordonnés après le repliage de sa Teepee.

La météo permet-elle de voler tout le temps ?

Ca a volé tous les jours, mais il faut reconnaître que tout le monde ne peut pas voler tout le temps.

Michel de bleu alpin, en plus de l'abri dans son hangar, nous a gentiment  fourni les informations qui sont vitales pour optimiser la météo locale complexe.


Que faire en cas de vent trop fort pour voler?


Aucun jour le vent n'a été trop fort toute la journée pour voler.

Les seuls vols libres effectués sur la Longeagne dans toute la semaine ont été effectués par Michel sous le Monotrace en lisse et Sammy sous le Mantis en position allongé après un décollage des pistes d'Aspres. 

Y-a-t’il beaucoup de monde ?

 

Grâce à leur civilité et leur discipline, les Piafs de Villebon envoyaient 24 pilotes en l'air (sketch compris), plus vite que les 2 vosgiens qui venaient débuter leur instruction au gonflage dos voile sur le déco de Saint-Vincent-les-Forts.



Est-ce que l’hébergement est cher ?




Les prix continuent à augmenter, mais dans la situation actuelle, seuls les gîtes présentant une prestation de qualité et une nourriture suculente et saine comme l' Auberge du Chevalet arrivent à survivre, ce qui a forcément un prix.

D'autre part, les cochons de Térence ont fortement contribués par leur apport lipidique à la progression de notre charge alaire qui permet de résister au vent du Nord. 

L'EDF locale a aussi contribué par ses soirées à théme "chandelles et feu de bois" à l'instauration d'une ambiance romantique pré-industrielle.




Est-ce que la vie est chère ?



A notre étonnement, il faut reconnaître que les locaux s'alignent sur les tarifs qu'on croyait être les seuls à pratiquer.


Est-ce que le voyage coûte cher?

Encore une fois, on élude le problème en se serrant dans les véhicules.

Un monospace et sa remorque permettent d'emmener 4 parapentes dont un bi, 3 deltas dont un bi, 2 paramoteurs dont un trike, un Lift et un Monotrace caréné ( + un portique).


Est-ce que l’atterro est loin ?


A saint-Vincent-les-Forts, il faut au moins passer la ligne électrique pour l'atteindre, mais si on y arrive, comme on est à marée basse, la place est alors largement suffisante.

Est-ce dangereux ?



 

Quelques aventuriers rebelles tentent, à leur détriment, de s'échapper du cocon protecteur du Club, alors que grâce au portique, les plus timorés peuvent se donner l'impression de voler dans une sécurité totale. 

Reviendrons-nous ?





Dans la continuité des années précédentes, la totale désaffection de nos amis les parapentistes picards et la forte participation des nocéens, nous montrent que, paradoxalement, la motorisation auxiliaire est l'avenir du vol libre.

Peut être, qu'avant de disparaître, les responsables fédéraux s'apercevront que la motorisation auxiliaire (avec le tracté) est plus dans l'esprit originel du vol libre que la pratique orthodoxe (avec navettes automobiles) qui n'est plus, dans les faits, que l'apanage d'une minorité de favorisés.

Dominik und Nina de ich will fliegen , nous on montré que cet esprit perdure au moins dans l'Algäu ( Sud-Bavière).

Ali, le constructeur d'avion tunisien, nous a montré qu'il persiste aussi dans le Maghreb.

Je remercie ceux qui pratiquent encore cet esprit qui implique le partage: Louis et Benoît, pour mon lâcher solo sous leur "Gros PUL Cygne" vert et Gérard, pour mon lâcher solo sous son "Monotrace" violet flambant neuf.


Les précédentes sorties en novembre:      

      2005

      2006

      2007

      2008

Le site:  Baptême de Vol Libre    , où on retrouve nos premières incursions à Aspres et à Saint-Vincent-les Forts.